Bolzano, un village d'irréductibles germanophones
Giuseppe Tribus, peintre décorateur voyageur :: Pistes abandonnées mais enrichissantes :: Villes potentielles de naissance
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Bolzano, un village d'irréductibles germanophones
La province de Bolzano, est-elle un village d'irréductibles germanophones?
Effectivement Mussolini à Rome n'aime pas trop les germanophones et les chemises noires imposent l'enseignement en italien, les tribunaux en italien et virent les maires qui ne parlent pas italien.
Je viens de trouver un article intéressant sur ce qui s'est passé après 1918 au Tyrol dans le journal La Croix dont je vous cite quelques extraits :
Effectivement Mussolini à Rome n'aime pas trop les germanophones et les chemises noires imposent l'enseignement en italien, les tribunaux en italien et virent les maires qui ne parlent pas italien.
Je viens de trouver un article intéressant sur ce qui s'est passé après 1918 au Tyrol dans le journal La Croix dont je vous cite quelques extraits :
Journal La Croix, Jean-Baptiste François, le 12/08/2018 a écrit:
C’est un village niché sur un vallon de vignobles, au milieu du Haut-Adige, province du nord-est de l’Italie aussi nommée Tyrol du Sud, en référence à la région autrichienne. Tramin, 3 420 habitants dont seulement 4 à 5 % d’italophones, est considéré comme un haut lieu de la culture germanophone.
Sur la place de l’église ceinte de maisons pastel se dresse le monument aux morts de la Première Guerre mondiale où les Otto côtoient les Peter. Ici, pas d’école dans la langue de Dante, même si cette dernière est enseignée dès le CP.
...un vieux débat qui date de 1919 : « Les Haut-Adigeois ont perdu leur nationalité autrichienne contre leur gré lors de l’annexion de la région par l’Italie », avaient-ils écrit, dénonçant le traité de Saint-Germain-en-Laye qui a redessiné la frontière au profit de Rome.
cette région d’Italie, très autonome, a progressivement acquis un système de cohabitation respectueux des identités des deux groupes linguistiques. La province autonome de Bolzano (Haut-Adige) et ses 500 000 habitants disposent depuis 1972 d’un statut d’autonomie, parmi les plus poussés pour une province en Europe. La quasi-totalité des compétences législatives, administratives et fiscales lui ont été transférées. Elle retient 90 % de tous les impôts, ce qui en fait l’un des territoires les plus riches du pays.
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Complexité des appartenances
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Elle explique la complexité des appartenances dans cette province alpine. « Notre attachement est inscrit dans le relief. Ici, cette partie de la vallée est orientée vers l’Autriche », explique-t-elle.
Ce versant, bien exposé pour la culture de la vigne, est essentiellement occupé par des agriculteurs autrichiens. L’industrie, elle, est arrivée plus tard, dans les années 1930, sous Mussolini. Localisée au bord de l’Adige qui coule au fond de la vallée, elle est essentiellement restée aux mains des Italiens.
« 1918 a été un tournant très douloureux pour les exploitations viticoles. La frontière avec l’Autriche s’est fermée, alors que tous leurs produits étaient destinés au nord. Cela a contribué à appauvrir la région », explique Monika Oberhofer. Depuis, les choses ont bien changé. Les vignerons se sont mis à produire un vin haut de gamme vendu dans le monde entier.
Apprendre à lire et écrire l’allemand
Mais à Tramin (Termeno en italien), on raconte encore les années d’après la Première Guerre mondiale, lorsque les maires germanophones durent démissionner pour laisser place à des Italiens ; où les enfants étaient obligées d’aller dans des « écoles catacombes » cachées dans les caves de maisons pour apprendre à lire et écrire l’allemand.
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La frontière du col du Brenner
• 11 novembre 1918. L’Autriche-Hongrie est disloquée. Une Constitution autrichienne est votée : « L’Autriche allemande est une république démocratique », elle « est une partie de la République allemande ».
• 10 septembre 1919. Signature du traité de Saint-Germain-en-Laye. Rattachement à l’Italie du Sud-Tyrol, avec sa région italophone de Trente et sa région germanophone du Haut-Adige jusqu’au col du Brenner.
• 21 octobre 1919. L’« Autriche allemande » prend le nom de « République d’Autriche ». Son unification éventuelle avec l’Allemagne est interdite.
• 24 novembre 1922. À Rome, Benito Mussolini obtient les pleins pouvoirs. Une « italianisation » systématique et brutale commence au Sud-Tyrol.
Lie l'article complet ici : https://www.la-croix.com/Monde/Europe/Tyrol-Sud-identite-deux-versants-vertigineuse-2018-08-12-1200961321
SüdTirol a écrit:
Le Sud-Tyrol devient italien
À l’issue de la Première Guerre mondiale, le sud du Tyrol, aujourd’hui dénommé Sud-Tyrol, est attribué à l’Italie, l’un des pays vainqueurs. Une lutte débute alors en faveur de l’autodétermination et des droits des minorités
À la fin de la première guerre mondiale, en novembre 1918, un cessez-le-feu est signé entre l’Autriche-Hongrie et l’Italie. Par la suite, l’armée de terre italienne occupe le sud du Tyrol pour reprendre provisoirement le contrôle de la région. L’annexion de la région située au sud du col Brennerpass à l’Italie est officiellement confirmée à Saint-Germain-en-Laye. Grâce à ces accords secrets conclus à Londres en 1915, l’Angleterre, la France et la Russie avaient pu mettre l’Italie de leur côté lors de son entrée en guerre. Mais après la prise de pouvoir des fascistes en Italie en 1922 sous Benito Mussolini, une italianisation systématique du Sud-Tyrol commence. Sous l’influence du nationaliste extrémiste Ettore Tolomei, l’enseignement en langue allemande est interdit et les noms de lieux en grande partie remplacés par des désignations italiennes inventées. L’appellation Tyrol est même interdite. À partir de 1925, des écoles clandestines voient le jour, les dénommées « écoles des catacombes » (Katakombenschulen), où les enfants reçoivent un enseignement en langue allemande dispensé en partie par des laïques. Les fonctionnaires germanophones sont remplacés par des immigrés italiens mutés dans le Sud-Tyrol. La zone industrielle de Bolzano/Bozen est fortement étendue, des milliers de travailleurs venus de l’Italie du Nord sont recrutés et s’implantent à cet endroit. La capitale subit un programme de construction sans précédent. De jeunes architectes tout droit venus d’Italie ont pour mission de créer un nouveau Bolzano plus italien. Il en résulte un quartier entier doté de superbes avenues et de bâtiments monumentaux modernes. Le programme de construction est couronné par le monument de la Victoire (Siegesdenkmal), témoin de la conquête du territoire.
En 1939, Hitler et Mussolini contractent un accord lourd de conséquences. Les habitants du Sud-Tyrol doivent faire un choix, appelé « option ». Ils ont la possibilité d’émigrer vers l’Empire allemand (Deutsches Reich) ou de demeurer dans leur région et d’accepter la perte de leur identité culturelle. La plupart des habitants optent pour l’émigration. Cependant, la Seconde Guerre mondiale empêche un exode en masse. Seuls 75 000 personnes environ quittent effectivement le Sud-Tyrol. Cette « option » représente un véritable traumatisme qui a marqué l’histoire des Sud-tyroliens. La société est divisée, les familles séparées et ceux qui décident de rester (Dableiber) sont taxés de traîtres. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Sud-Tyrol est occupé par les allemands et devient la « Zone d’opération des Préalpes ». L’arrivée des Allemands donne aux habitants du Sud-Tyrol l’espoir de voir leur situation s’améliorer. Les jeunes sont enrôlés dans l’armée allemande (Wehrmacht) et servent aux côtés de l’Allemagne. Plus de 8 000 d’entre eux meurent sur les champs de bataille. En 1945, le Sud-Tyrol est occupé par les Alliés. La même année, le parti populaire sud-tyrolien (SVP, Südtiroler Volkspartei) naît. Ce dernier revendique le droit à l’autodétermination et dans les années qui suivent, réussit à arracher d’importantes concessions au gouvernement italien à Rome. Aujourd’hui encore, le SVP constitue la majorité au parlement du Sud-Tyrol.
https://www.suedtirol.info/fr/a-propos-du-sud-tyrol/les-habitants/histoire/le-sud-tyrol-devient-italien
Ulysse92- Admin
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